Valium


Lisez ce blog ; ouvrez la bouche et avalez. C'est mieux d'avaler. Ne retenez rien, il n'y a rien à retenir. Pourquoi filtrer ? Pourquoi chercher ? Et surtout : que chercher ? Laissez tout passer, vous verrez que ça fait du bien. Laissez-vous prendre par derrière, prendre par mes mots. Autorisez-moi à vous la mettre entre vos lèvres, ma plume – mais en personne civilisée je vous laisse le choix des lèvres. Donnez-moi de la peine que je pleure ma semence d'oxyde de fer et de bois de campêche sur du papier. Je veux du vice et des viscères, je veux vous vomir à la gueule, je veux vous saigner sur les mains et, à l'instar de Lee Anderson que nous a dépeint Boris Vian avec une aquarelle surement trop diluée, je veux cracher sur vos tombes. Laissez-vous faire. Vous verrez que ça fait du bien.

Vous vous êtes décidé, je devine : si vous êtes en train de lire ceci c'est que vous avez accepté ce pacte sado-masochiste qu'est la lecture. C'est que vous avez consenti à faire l'amour à chacune de mes phrases qui s'enchainent déjà dans votre gorge, gang bang littéraire dont je suis le seul maître. Maintenant subissez. Le vocabulaire est une arme et j'en ai fait mon fouet. C'est ici que je m'entraine à vous ouvrir le dos, c'est ici que je vais vous lécher les oreilles. La technique se gagne, paraît-il, mais la folie m'a gagné avant elle. Et ce genre de folie est technique.

Si vous voulez me soumettre à mon tour, me faire part de suggestions ou de n'importe quoi d'autre, écrivez-moi. Je mettrai mon cerveau à genoux pour apprécier pleinement la domination de vos messages. Allez-y. Mes jambes sont toutes à vous.

Mail : peaudeserpent@gmail.com
Twitter : UtaStix




Je viendrai mourir dans vos rêves,

Uta Stix.

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